Friday, May 04, 2012

Qu’est-ce qu’il se passe qui ne se passe pas ?



Le matin, j’écoute Leonard Cohen et je pense à Dominique Issermann et je pense à tout ce que j’ai aimé – et, le soir, je vois 1980, une pièce de Pina Bausch et je pense à tout ce que j’ai aimé.
Et, dans la journée, j’enregistre une émission de radio avec Joëlle Gayot et Valérie Dréville et on parle du bonheur et je pense à tout ce que j’ai aimé.
Et nous revenons dans Paris en taxi et je pense à tout ce que j’ai aimé.
Car le beau temps est revenu. Soudain. Et je suis habillé comme en hiver.
Je me dévêts et j’achète une pâtisserie à manger parce que je l’ai trouvée jolie dans la vitrine. Et tout le monde, les commerçants, les taxis, deviennent « de gauche » avec le printemps au cas où, avec ironie, mais de gauche, à Paris. Et les homosexuels s’embrassent devant eux, devant les carabinieri de gauche (au cas où) et mettent la main dans la culotte.
L’époque a bien changé.
Et j’appelle Olivier Steiner pour boire un coup au Flore et je pense à tout ce que j’ai aimé. Et je rejoins Olivier qui assiste à un débat à la FNAC Montparnasse et je pense à tout ce que j’ai aimé. C’est une rencontre avec de jeunes auteurs branchés (branchés littérature et branchés gentillesse en tout cas). Olivier me dit qu’ils sont tous homosexuels, Dreyfus, Simonet… je ne sais plus, une femme aussi qui a l’air lesbien. Et Alexandre Styker qui est là aussi dans un fauteuil blanc – et je pense à tout ce que j’ai aimé.  

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