Sunday, June 03, 2012


Joëlle Gayot
rentre du Rond-Point où elle a vu le dernier spectacle d'Yves-Noël Genod qu'il faut défendre absolument, car c'est le travail d'un auteur qui ne se fout pas du spectateur et qui honore le théâtre. Un travail littéraire, poétique et scénique qui ne permet à personne de se replier dans des concepts esthétiques creux, une représentation exigeante, fantasque, déconcertante, réjouissante qui propose une durée dont chacun est libre, ou pas, de s'emparer. A défendre pour l'acuité des actrices et des acteurs et le plaisir visible de Valérie Dréville d'en être. A défendre pour les mots d’Hélène Bessette. A défendre parce qu'aller au Rond-Point et ne rien concéder à ce qui, implicitement, en face, là-bas, exige spectaculaire, rendement, efficacité, c'est un geste audacieux. C’est dit.

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