Une note
Je donne les
notes aux acteurs après la représentation, je me relis, je me déchiffre, jeu du
metteur en scène qui ne peut pas se relire… C’est tous les jours.
Ce soir :
« M bien
la pute qui donne »
Qu’est-ce que ça
peut vouloir dire ? Je retourne dans tous les sens (à haute voix) et Marlène
trouve enfin de quoi il est question (il s’agissait d’elle : M bien la
pute qui donne)… BIEN LA PORTE QUI DURE. Ah… ! Marlène, souvent, n’arrive pas
à ouvrir une des portes de la maison (elle joue qu’elle n’y arrive pas bien sûr)
et, ce soir-là, particulièrement, cela durait, durait, merveilleusement durait
comme si de toute la représentation, elle allait restée-là, devant la porte kafkaïenne
à tenter comme une mouche sur une vitre, à tenter de passer.
Labels: rond-point
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