Saturday, June 02, 2012

Une note



Je donne les notes aux acteurs après la représentation, je me relis, je me déchiffre, jeu du metteur en scène qui ne peut pas se relire… C’est tous les jours.
Ce soir :
« M bien la pute qui donne »
Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? Je retourne dans tous les sens (à haute voix) et Marlène trouve enfin de quoi il est question (il s’agissait d’elle : M bien la pute qui donne)… BIEN LA PORTE QUI DURE. Ah… ! Marlène, souvent, n’arrive pas à ouvrir une des portes de la maison (elle joue qu’elle n’y arrive pas bien sûr) et, ce soir-là, particulièrement, cela durait, durait, merveilleusement durait comme si de toute la représentation, elle allait restée-là, devant la porte kafkaïenne à tenter comme une mouche sur une vitre, à tenter de passer. 

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