En chair et en homme
Beaucoup,
beaucoup de soli (de danse) cette année à Avignon ! Mais il y en a deux
qui sont exceptionnels. Celui de Christian Rizzo, Caty Olive, Kerem Gelebek,
surnaturel de douceur, de sens et d’attention à l’autre, au monde, de raffinement, en un mot. Inoubliable à l’infini, tactile comme
l’amour. Le deuxième, c’est celui de Laurent Chétouane, Mikael Marklund, encore
plus fort, plus raffiné, plus gracieux, plus émouvant car il n’y a plus ni même
le raffinement ni même la grâce ni même l’émotion. Il y a. Il y a… difficile
d’en parler. Il n’y a bien qu’une SEULE personne, mais cette personne N’EST PAS
séparée de l’espace. Je n’ai jamais vu ça, sauf dans mes spectacles en de très,
très rares occasions. C’est ce que je demande aux interprètes (mais qu’il m’est
difficile à négocier), l’humilité parfaite, autrement dit : liberté,
égalité, fraternité. Le jardin de la Vierge devient le château du plus grand
opéra, il n’y a rien et ce rien est plus rempli qu’un monde et N’A L’AIR DE
RIEN. De rien ? Le contraire du minimalisme. La personne vivante, la personne humaine – c’est à pleurer. Enjoy the shows !
Labels: avignon
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