Un poème de Bertolt Brecht recopié dans ma chambre fenêtre ouverte dans le Lubéron (les oiseaux parlent, les hommes sifflent, la montagne incroyablement silencieuse rend grâce à Dieu)
Contre
les tentations
1
Ne
vous laissez pas séduire
Car
il n’est pas de retour.
Déjà
le jour approche
Le
vent de la nuit souffle
Mais
le matin ne viendra pas.
2
Ne
vous laissez pas conter
Que
la vie est peu de chose.
Buvez
la vie à grands traits
Il
sera toujours trop tôt
Quand
vous devrez la quitter.
3
Ne
vous laissez pas rouler
Vous
n’avez pas trop de temps.
Laissez
pourrir les cadavres
La
vie l’emporte toujours
Et
l’on ne vit qu’une fois.
4
Ne
vous laissez pas traîner
Aux
corvées et aux galères.
De
quoi donc auriez-vous peur ?
Vous
mourrez comme les bêtes
Après
la mort le néant.
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