Le Guide des planètes remèdes
Une
étape sur la route, chez Kataline Patkaï. Je voulais faire la route d’une
traite, d’Avignon à Brest, c’est tellement étrange, de toute façon, alors
pourquoi ne pas jouer le jeu de l’autoroute et de Google map, on roule on roule
on n'a plus assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens, mais quand
j’ai vu, à l’heure du soir, « Courpière » (c’est le village natal de
Coco Chanel, mais enfin…), j’ai téléphoné et je suis passé, c’était tentant, la
grande maison, les grands arbres, les grandes fenêtres, les chevaux, les
fenêtres ouvertes, la fraîcheur. Maintenant, c’est encore l’heure de la sieste,
sans Audrey, encore moins sans Audrey, les grands arbres, la verdure, les
fenêtres ouvertes, la fraîcheur, le vide culturel, les nuages, le vide
culturel. C’est la mère de Kataline qui parle de « vide culturel »
(elle m’entend parfois à la radio) et c’est vrai qu’après Avignon, réunion si compacte de tant d’intelligences, tant de sensibilités – moi, quand je n’y joue pas, je n’y tiens que
quelques heures – on se retrouve partout en France dans le « vide
culturel ». Ça a son charme. L’été, l’été pur, sans faillite, le ciel et
la mer de verdure, le grand calme, le bourdonnement, quelques bêtes à
demi-mortes. Je me suis promené avec Ernesto. A un moment, dans la glace de la
piscine, je crois, je me suis vu avec lui, ses cheveux de poney blond, c’était
drôle, on ne pouvait pas imaginer que ce ne soit pas mon fils, j’ai pensé aussi
qu’il m’allait très bien, l’ « accessory », comme il est dit dans
Absolutely Fabulous. J’ai dit à
Arsène – que je n’avais encore jamais vu – que j’étais son parrain « en secret ». « En
secret », ça a eu l’air de l’amuser. Je lui ai fait remarquer qu’il vivait,
lui, son premier été.
Labels: voyage
0 Comments:
Post a Comment
<< Home