« Qui meurt dans un spectacle n’est jamais mort »
Encore une fois, je suis
amoureux d’un garçon. Les filles sont superbes, mais, sorry, encore une fois,
je veux éviter les emmerdes. Un garçon, ça ne risque rien. Ça ne mène à rien.
Nothing. (Dans mon cas.) Mais une fille, ce serait la fille – et je n’ai pas la force d’être un Don Juan… –
Alors les garçons vont et
viennent – et, le plus beau, j’en suis amoureux. Son nom ? BAPTISTE. Une merveille.
L’amour qui me submerge. Le
corps qui s’en inquiète. Mais d’autres y pensent pour moi.
Chaque jour que je décide de
soulever un voile de ce garçon, l’amour progresse.
Il est bisexuel. Il a un
copain, un très bon photographe. Ce photographe est un très bon ami de
JEAN-BAPTISTE. Pourquoi ne suis-je pas allé à la soirée leggings ?
Ce matin, je n’ai pu qu’aller
vers lui et le frapper d’une petite tape : « Tu as été très bien. » Il remplace, dans mon cœur, Felix ; il
est beau comme un animal du vide ; il sait que je l’aime, il a un espace
de star, il l’occupe comme un gamin.
Il a formé un couple très
trash, très vivant, très violent-doux avec une petite qui s’appelle JULIE et
qui nous fait trop penser, à ARNAUD et à moi, à JULIE DEPARDIEU. « En plus
jolie », disent les copines… JULIE et BAPTISTE sont inoubliables.
Il faut qu’ils admettent que nous sommes une troupe. Que nous jouons
demain soir. Pour gagner notre vie. Que rien de ce qui a lieu ici ne se jette,
que tout est gardé. Je garde tout, je garde le couple JULIE et BAPTISTE. Nous
jouons pour le public ; en attendant le public, nous allons filmer. Cette
troupe, je la garde. C’est ma nouvelle troupe. Elle est la plus intéressante
des troupes que j’aie jamais eue. Et, en plus, c’est vrai. Elle est nombreuse.
Elle est intéressante car je ne suis pas seul à la diriger.
Tant de richesse, tant de
sagesse... Où sont-ils dans les caravanes ? Certains dorment par deux. J’aimerais
dormir avec tous.
On rêve d’une langue légère.
Une langue qui s’appellerait « facilité ». « Traversée des
frontières ». Une langue qui pourrait dire aussi facilement que le dire tout ce qu’on peut vouloir dire ou partager.
Le petit bruit que fait l’ordinateur
quand on écrit bien. Le calme des touches qui occupent les dix doigts.
L’amour, c’est de penser à
BAPTISTE.
L’amour serait une langue
inaudible – comme l’oiseau tout à l’heure, lui, invisible. Il participait de la
grande forêt.
Le projet était de travailler
sur le couple FALK-ARNAUD et, franchement, ça le fait encore. Chaque fois qu’on
entend du FALK RICHTER, on entend l’histoire d’ARNAUD et de FALK (qui se sont
séparés). « FAIS TES BAGAGES ET RESTE. »
ARNAUD raconte qu’une fois,
il avait dit à FALK que c’était fini et FALK avait dit :
« NON. »
C’est une histoire que FALK a
déjà racontée – ou maintenant – dans la grande forêt.
La grande forêt, c’est
SHAKESPEARE et c’est l’hiver. Bon, le génie, que disait-il
(WITTGENSTEIN) ? il chante comme les oiseaux.
Vous n’avez pas à écrire des romans, vous avez à écrire du théâtre. C’est « étoffe des songes ».
Les filles m’ont caressé les
fesses. Longuement. Je ne sais plus lesquelles. Sans doute CHRISTINE et SARAH. Les
gens ne savent pas depuis combien de temps on ne m’a pas touché.
Je touche parce qu’on ne me
touche pas. Mais si on me touchait ? JE SUIS VIVANT.
Dormez, bons génies dans la
caravane. C’est la forêt des songes.
Le brouillard enveloppe la
lune et son miroir. L’éclair est continu, la nuit est comme le jour. Il pleut
des jours. Rigoles de jours. Les caravanes sont des torches, flambent comme l’eau. Les animaux sont pétrifiés.
Le tonnerre me traverse comme
une onde en plein cœur – protégez-moi du monde, mes esprits, mes odeurs – mes
garçons – et mes filles ! Si BAPTISTE est bisexuel, moi aussi !
Bois sacré. Bizarreries… vraies. Quelqu’un viendrait ouvrir ma porte et me baiserait.
On approche, on cogne, on me
salue… C’est…
lui…
lui…
« Mastering me
God ! giver of breath and bread. »
Labels: stage
1 Comments:
tu es un idiot. jamais nous n'aurions
fait cas de ta petite personne si tu
n'avais pas, malgré toi, mis la main sur
l'un d'entre nous. dès lors, nous te surveillons.
et il se trouve dans l'ordre du possible
que nous te fassions, un jour ou l'autre,
bientôt, ravaler tes jacasseries.
tu fais partie de ces innombrables
bouffons qui quadrillent le vide. tes mots creux,
le processus réel dont ils portent la
cause, nous insultent. dévoiler l'imbécile
au grand jour est une chose insignifiante,
tu ne comptes pas, tu deviens l'occasion,
pour nous, de cerner ce vieux monde qui t'a fait.
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