Monday, August 27, 2012

Une anecdote vraie (que Claude Régy m’avait déjà racontée)


« En janvier 1964, Gréco est la vedette de Bonheur, impair et passe, la quatrième pièce de Sagan, au théâtre Edouard VII. Les répétitions ont été calamiteuses : par défi, par curiosité, Françoise a décidé de s’occuper elle-même de la mise en scène, et comme tous les comédiens sont des copains, sa direction d’acteurs est confuse. Un après-midi, un jeune étudiant en médecine, Jean-Claude Meyer, entre au Harry’s Bar. Gréco et Sagan gazouillent dans une alcôve. Avec l’arrogance de ses vingt-trois ans, Jean-Claude Meyer, qui a vu la pièce la veille les interpelle : « Une bonne pièce. Dommage que la mise en scène soit si mauvaise. » Sagan lui propose de revenir voir le spectacle dix jours plus tard : elle a finalement engagé un vrai metteur en scène, Claude Régy, qui fera de Bonheur, impair et passe un succès. » 



Claude Régy voit la représentation et, après la représentation, il répéte un bout, puis, le lendemain, le bout suivant, et peu à peu, il a remonté la pièce. 
C’est très facile de faire un succès, Claude Régy le sait, moi aussi. Claude Régy a pu choisir de rater des spectacles ou de rater la rencontre avec le public – souvent – parce qu’il voulait parler de qqch et enfoncer le clou (comme il l’a tellement prouvé) et que ce qqch n’était pas à la mode… Et puis, avec le temps, il se peut aussi que cela fasse un succès. 


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