Dimanche, quelle profondeur…
Le matin, je passe dans
toutes les caravanes pour voir qui a couché avec qui. Je veux que ça se passe
bien ! Je vérifie les petits-déjeuners au lit, la satisfaction des filles
ou des amants… Je me glisse dans les lits – les couchettes – de mes préférés.
Le soir, je ne tiens pas aussi longtemps que les piliers du bar… Je mens un
peu, je ne suis pas le dernier à fermer la maison… La lune nous relie avec le
reste du monde. Tout le monde semble remarquer – sur Facebook – la pleine lune.
On lit les horoscopes. Tout le monde est gentil. Les femmes sont immenses. Sans
gêne. Des Madame Sans-Gêne. Natacha Mendes, Julie Menut sont de sacrés numéros.
(Elles travaillent sur « Fais-moi confiance », de Falk Richter, ça me
fait hurler de rire.) Christine Armanger compose des personnages gothiques
d’une grande délicatesse. Anne Isserman, c’est Kate Moss (à la guitare).
Nathalie Kousnetzoff a décidé que Falk avait moins de talent que Büchner et donc
elle fait le personnage de Marion dans La Mort de Danton.
Philippe Pommier est fou à
lier. Très noir, très destructeur, il dit qu’il a un « non » en lui.
Méchant comme Céline. Mais il a le goût de la littérature, de la religion, de
la profondeur. J’envoie Leïla Brahimi lui river son clou et elle revient en
pleurs. Elle est comme un ange, elle pourrait l’éviter, mais elle ne l’évite
pas. Leïla est une jeune femme très audacieuse, très délicate, toujours prête à
chanter des lendemains meilleurs. Philippe, c’est les fruits noirs… Tout est
moche, tout est noir, je lui ai passé les poésies de Houellebecq, « J’aime
pas Houellebecq, c’est athée… » Alors j’ai passé à Leïla un morceau de Dialogues
avec l’ange, le morceau qui dit que
le vrai don de soi est « merveille ». Au boulot, Philippe ! (Il
n’y arrivera pas, on ne peut changer.) Philippe écrit. Des choses que
j’imagine assez bonnes. Il a l’audace d’un fils de la noirceur.
Labels: stage
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