Je suis obligé de me
dévaster, de me délaisser, de ne pas m’aimer. Pour écrire. Mais ce qui
s’appelle écrire. C’est-à-dire rien.
(Je l’ai déjà dit.) Pour rien, je suis obligé – pourquoi ? – de me mal
aimé, de me délaisser, de me courir… La musique, parfois, crée un chemin, un
chemin sans ligne – pour se perdre. Je suis obligé de me perdre, oui, c’est ce
que je voulais dire, pour découvrir que les mots ont un sens et ce sens est
terrible, terrifiant car il perd.
Justement, il perd. Je suis obligé de me dévaster pour découvrir ça. Et comment
font les autres ? Les autres font exactement comme moi, sauf que je suis
désigné. C’est le plus sain de ce que je puisse dire. Désigné. Peut-être ne
faut-il pas que je continue à parler, je suis exténué… Il n’y a pas
d’holocauste, il n’y a pas d’obédience, il n’y a rien. Qu’une formule à deux
têtes.
Labels: château
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