Sous la conscience
Grétel Delattre joue, au
théâtre de l’Atelier, une très belle pièce de Tennesse Williams, La Rose
tatouée. C’est une pièce de 1950,
mais qui semble d’avant-garde tant notre époque s’est refermée. Mais je me
trompe, ça ne parle pas d’époque, ni de celle d’alors, dans le golfe du
Mexique, ni de la nôtre, à Paris, mais ça parle de la vie, du scandale de la
vie, « La Rose Tatouée est mon
chant d’amour pour le monde. » Le théâtre est amical (très), les feuilles
d’automne de la place pénètrent dans le hall, les acteurs sont heureux de jouer
ensemble, seul bémol, je l’avais noté, mais je ne retrouve plus mes notes,
j’étais avec Dominique Uber qui sort beaucoup, mais qui s’endort
systématiquement devant un spectacle quel qu’il soit. C’était très joli à voir,
cette pièce qui allait si vite, là, à quelques mètres devant moi et cette blonde
affalée dans sa chevelure, là, à côté de moi comme deux temps qui ne devaient
pas se rencontrer – le temps de la représentation et le temps du sommeil – mais
qui se rencontrent sans doute – les surréalistes en savent qqch – comme si
Dominique s’était fait tatouer la rose directement sous la conscience, ce que
je vous dis là est beau, c’est toujours mieux d’écrire sans notes.
Labels: paris
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