Wednesday, November 21, 2012

Des tableaux de passage



Ce que j’aurais aimé faire dans la vie ? Etre peintre comme Bruno Perramant. C’est la liberté absolue, il peut tout peindre, il n’a pas de limites. Il produit des contre-images. Donc il n’est pas limité. Par l’image. La cathédrale d’images fantômes qui nous limite, nous sur-souligne. Non, lui, il est chaud, il est libre. Il est libre face aux images. Il sait le traitement. L’apprivoisement. « Quoi ? », écrit-il dans un tableau. Les plus beaux tableaux contemporains que je connaisse sont ceux de Bruno Perramant. Ces images sont considérablement profondes et plates, délicates. Elles me font bailler, proches du sommeil. Comme toujours la peinture. La peinture, ça dit et ça dit sur un temps qui ne s’arrête pas. Quelle exigence ! Un objet vivant – qui ne s’arrête pas. Le monde illisible.






Les Aveugles, exposition de Bruno Perramant au collège des Bernardins, rue de Poissy, à Paris (jusqu’au 20 janvier).

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