Des tableaux de passage
Ce que j’aurais aimé faire
dans la vie ? Etre peintre comme Bruno Perramant. C’est la liberté
absolue, il peut tout peindre, il n’a pas de limites. Il produit des
contre-images. Donc il n’est pas limité. Par l’image. La cathédrale d’images
fantômes qui nous limite, nous sur-souligne. Non, lui, il est chaud, il est
libre. Il est libre face aux images. Il sait le traitement. L’apprivoisement.
« Quoi ? », écrit-il dans un tableau. Les plus beaux tableaux
contemporains que je connaisse sont ceux de Bruno Perramant. Ces images sont
considérablement profondes et plates, délicates. Elles me font bailler, proches
du sommeil. Comme toujours la peinture. La peinture, ça dit et ça dit sur un
temps qui ne s’arrête pas. Quelle exigence ! Un objet vivant – qui ne
s’arrête pas. Le monde illisible.
Les Aveugles, exposition de Bruno Perramant au collège des Bernardins,
rue de Poissy, à Paris (jusqu’au 20 janvier).
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