Wednesday, November 21, 2012

Les Splendeurs de Skyfall



A ceux qui me disent que j’aime tout : oui, tout, mais pas n’importe quoi. Nouveau Roman, c’est chiant, c’est nul, degré zéro de la télé, pas de l’écriture ! J’ai trouvé ça juste épouvantable. L’anti Régy, l’anti Duras, l’anti tout, la haine. Ça s’améliore peut-être, j’en ai vu une heure. Je me disais : c’est peut-être ça, l’idée de plaire à tout prix. J’ajouterais que ce spectacle est en contradiction absolue avec les textes du programme que je lis maintenant. Par exemple, Nathalie Sarraute : « Le rôle du langage essentiel consiste non à informer, en renvoyant à des significations intellectuelles (ce que le langage scientifique accomplit à merveilles), mais, comme c’est le cas de tout moyen d’expression artistique, à faire éprouver au lecteur un certain nombre de sensations. » Par exemple, Duras : « Ecrire c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit. C’est reposant un écrivain, souvent ça écoute beaucoup. » Par exemple, Henrik Ibsen : « La pensée de l’artiste n’importe pas, / que l’idée suive son cours ; / il ne sert pas à grand chose d’aspirer au ciel, / si l’on ne s’envole sur de fortes ailes. » Alors je suis allé voir à la place le dernier James Bond, Skyfall, preuve, j’ai pensé, que l’on peut faire des splendeurs grand public.



« L’écrivain est un homme qui absorbe radicalement le pourquoi du monde dans un comment écrire. »

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