Esprit de l’escalier
Un jour – mais c’est comme
aujourd’hui – Claude Régy m’a demandé à brûle-pourpoint – ce genre dont était coutumier aussi François Tanguy, – on était à
table, on attendait les plats, on s’ennuyait, c’est vrai, c’était à la
campagne, nom du bled : Coucoussac – et Claude Régy m’a demandé :
« Qu’est-ce que tu préfères, le sexe ou le travail ? » Ce qui
m’a choqué. J’aurais eu envie de répondre : Tout le
reste ! Mais je ne savais pas, je n’en étais pas sûr s'il y avait un reste, s’il n’avait pas raison, si la vie ne se résumait pas à ces deux
options : le sexe ou le
travail. Maintenant (ce soir), je sais le nom que j’aurais pu donner à
ce reste : l’amitié. L’absence de névrose de
Pierre est remarquable : il n’est que résonance (pour moi). Ce n’est pas
que nous déjeunons dans un endroit formidable, ce n’est pas que nous nous
entretenons de choses sidérantes, c’est… rien. Il me raconte qu’il a couché quelquefois chez Olivier en présence des propriétaires
de l’appartement et qu’il a donc couché non pas dans le petit lit d’Olivier de
la chambre étroite (où, moi, j’ai couché une fois), mais – la dame de la maison est psychanalyste – sur le divan, et que, la
première nuit, il n’a pas beaucoup dormi. « C’était chargé. » Première fois qu’il entrait dans le cabinet d’un psy.
Le buste de Freud. (L’indispensable personnalité.)
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