Thursday, November 08, 2012

Museum of Everything



Je reviens de l'expo d'art brut dont tu m'as parlé dimanche. C'est époustouflant ! J'y retournerai. Les machines à écrire transformées en monuments fantastiques ! Ca tombe au bon moment pour moi, puisque je termine ma lecture de Dubuffet, qui disserte sur la nécessaire sauvagerie de l'art. Mais j'ai commencé à lire le discours qui entoure ce « Museum of Everything », sur le site internet et dans la presse, et les doctes et les journaleux, les professionnels de la culture en tout genre parlent plus du lieu, du projet de l'ancien directeur du Palais de Tokyo, que de ce qui est exposé (qui reste difficile à commenter, puisqu'il faut oublier sa culture), avec les ritournelles habituelles sur le manque de soutien du ministère de la culture, etc.  Ce qui est drôle, c'est qu'on s'empresse de dire que tel ou tel artiste « reconnu » (sic) a pu s'inspirer de tel ou tel inconnu. Et d'autres artistes « reconnus » vont emmailloter ces oeuvres anonymes de leur discours. Ah, pauvre institution culturelle qui a toujours besoin de remettre les pendules à l'heure, et de labelliser ce qui, même dans l'expression individuelle la plus dénuée du carcan des écoles et de toute intention communicationnelle et marchande, a su exister et nous parvenir, de fait. Alors que toutes ces boussoles individuelles se suffisent ! Je vais y emmener Olivier. J'ai beaucoup pensé à mon frère, aussi, qui continue de dessiner tous les jours, fait des expos, a quelques commandes (récemment un Goldorak géant pour un pharmacien qui voulait changer la déco de son salon !)
Voilà, merci de m'en avoir parlé, ç'aurait été dommage de rater ça !
Bisous,
Pierre






Oui... Borges (mais il parle de la littérature) dit que c'est typiquement français, ça, les écoles, les mouvements, les références, les périodes, les cases, alors que chaque Anglais est une île...

Bises, de Berlin,

YN

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home