Saturday, December 29, 2012

Imparfait du subjonctif



« Cette idée de la mort s’installa définitivement en moi, comme fait un amour. Non que j’aimasse la mort, je la détestais, mais après y avoir songé sans doute de temps en temps comme à une femme qu’on n’aime pas encore, maintenant sa pensée adhérait à la plus profonde couche de mon cerveau si complètement que je ne pouvait m’occuper d’une chose sans que cette chose traversât d’abord l’idée de la mort et même si je m’occupais de rien et restais dans un repos complet, l’idée de la mort me tenait une compagnie aussi incessante que l’idée du moi. »

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home