Tête externalisée
Je suis vieux, mais sexy.
Je suis malade, mais sexy.
Je suis pauvre, mais sexy.
A l’instar de Berlin (c’est le mot de son maire, « Berlin ist arm aber sexy »), je vais devoir développer ces oxymores si je veux plaire encore. Oh, pas encore aux pédés, ils veulent pas de moi, c’est réglé, on va pas les forcer — mais aux femmes et (à la rigueur) aux hétéros. Mais, si j’ai les femmes, j’aurai les hétéros. Il y a une incroyable homosexualité de fait chez les hétéros, c’est ce que j’avais constaté quand, du jour au lendemain, j’avais été admis dans le main stream. J’avais gagné sur tous les tableaux...
Il y a comme Noël dans l’air, ces derniers jours, à Paris : pas assez de présent, trop de futur. Comment se calmer, ne pas se projeter, pour être dans l’avion uniquement quand ça arrivera ? Il y a si peu à prévoir. Ce n’est ni la fin du monde ni le début d’un autre. « Demain, je quitte la France ! », disait parfois Marguerite Duras pour un voyage en Italie. Et ses amis se moquaient : « Marguerite, vous pourriez dire : Demain, j’envahis l’Italie ! » A moi, le Nouveau Monde, conquistador ! Je suis dans cet état, c’est lamentable... Les heures passent à rien. Alors que je voudrais goûter comme nectar les dernières lueurs de l’hiver pluvieux gris.
Je suis malade, mais sexy.
Je suis pauvre, mais sexy.
A l’instar de Berlin (c’est le mot de son maire, « Berlin ist arm aber sexy »), je vais devoir développer ces oxymores si je veux plaire encore. Oh, pas encore aux pédés, ils veulent pas de moi, c’est réglé, on va pas les forcer — mais aux femmes et (à la rigueur) aux hétéros. Mais, si j’ai les femmes, j’aurai les hétéros. Il y a une incroyable homosexualité de fait chez les hétéros, c’est ce que j’avais constaté quand, du jour au lendemain, j’avais été admis dans le main stream. J’avais gagné sur tous les tableaux...
Il y a comme Noël dans l’air, ces derniers jours, à Paris : pas assez de présent, trop de futur. Comment se calmer, ne pas se projeter, pour être dans l’avion uniquement quand ça arrivera ? Il y a si peu à prévoir. Ce n’est ni la fin du monde ni le début d’un autre. « Demain, je quitte la France ! », disait parfois Marguerite Duras pour un voyage en Italie. Et ses amis se moquaient : « Marguerite, vous pourriez dire : Demain, j’envahis l’Italie ! » A moi, le Nouveau Monde, conquistador ! Je suis dans cet état, c’est lamentable... Les heures passent à rien. Alors que je voudrais goûter comme nectar les dernières lueurs de l’hiver pluvieux gris.
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