Sunday, February 24, 2013

Les Tigres pour la vie


Aujourd’hui, j’ai rencontré les tigres pour la vie.



sortait un « Elle » très gros. « Ah ben, tu vois, toi aussi, tu es « Elle » ; pourquoi est-il si gros ? » « C’est un spécial mode. » « Oh, un spécial mode... » Notre petite révolutionnaire m’étonnera toujours. 
Je pensais à Hélèna qui sort un livre, L’Immobilier, et je lui en parlais : « Alors, elle, elle est encore plus « Elle » que Camille Laurens... » « Eh bien, tu ne penses pas qu’il vaut mieux l’être plus tant qu’à faire ? » Et elle me ressortit qu’entre Dostoïevski et Arlequin, il n’y avait rien. Je n’étais pas sûr qu’Hélèna visât la collection Arlequin, mais, c’était vrai, je savais qu’elle ne visait pas Dostoievski. Camille Laurens, peut-être. C’était peut-être ça. Moi, j’avais aimé ce livre de Camille Laurens que j’avais lu encore dans l’amour de Pierre qui l’avait aimé. Soit dans une autre vie. Mais on se souvient de ses vies anciennes. Tout est mémoire, dans cet univers, ça, le drame. Rien n’est jamais neuf, frais, vif comme le bel aujourd’hui de Stéphane Mallarmé, la chair est triste hélas.



Voir des bêtes, pour moi, c’est un peu comme quand j’allais en clubs échangistes : avant, c’est dingue, après, c’est dingue (l’effet que ça fait) et, pendant, on se dit : « Ah, ce n’est que ça... »



Le soir, je mangeais des sardines comme un chat en m’en fichant des arêtes — et je les sentais un peu sur mes doigts.



« J’aurais pu appeler ce livre Faux souvenirs. Non que je veuille consciemment dire des mensonges, mais, en écrivant, je m’aperçois que le cerveau ne dispose pas d’une chambre froide où conserver nos souvenirs intacts, il est plutôt un réservoir de signaux fragmentaires qui attendent que le pouvoir de l’imagination leur donne vie — et ceci, en un sens, est une bénédiction. »

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