De toute façon d’une certaine façon
La poésie de ce que j’ai fait est dispersée maintenant. Au début de Le Réel, traité de l’idiotie, de Clément Rosset, il y a de très belles pages sur l’ivresse du consul de Au-dessous du volcan, de Malcolm Lowry. Cela me fait penser aux « essais » que j’avais proposés aux acteurs, de travailler sur l’ivresse — à Thomas Scimeca — et aussi les fabuleux vrais ivrognes qui « ne touchaient plus terre » à l’hôtel Palace à Bologne, en avril. Et aussi au spectacle de Marco Berrettini, son meilleur, No paraderan, au théâtre de la Ville, où les acteurs-danseurs buvaient pour de vrais (la fois où je l’ai vu, final d’Anja Röttgerkamp).
« as somehow, anyhow, they moved on »
« Ayant tous les chemins, sans chemin il marche vers rien. »
L’homme décrit par Sophocle.
Ensuite, pages très belles sur l’oubli. Je ne corne pas le livre, je ne l’annote pas, il m’a été prêté. « Habituellement, je trie mes souvenirs, je ne me souviens que de ceux dont j’ai besoin dans l’immédiat. Dans l’état d’oubli, je ne trie plus et ai alors face à moi, sur un pied d’égalité, tous mes souvenirs. » Là aussi, je me souviens d’une expérience de la scène, au Radeau, cette fois, où j’essayais, par jeu, par goût de l’expérience plus que du risque, de frôler l’état d’oubli, chaque mot (il y en avait peu) sortirait d’un état d’oubli. A un moment, j'ai pris peur : j’oubliais vraiment. (C’était un texte de 12 lignes que nous avions joué déjà 170 fois et personne autour de moi pour me souffler !)
Le principe d’insignifiance.
Jamais le hasard ne sera changé par le hasard.
« Ayant tous les chemins, sans chemin il marche vers rien, quoi qu’il puisse arriver. »
« Why was he always, more or less, here ? »
« Car le réel est en ceci assez semblable aux mauvais écrivains : il a finalement peu à dire, mais donne volontiers à lire. »
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