Orlando
J’avais froid, mais c’était moi.
J’étais pauvre, mais c’était moi.
Je baignais dans l’air plutôt que dans l’eau, mais c’était moi.
C’était moi encore les yeux ouverts pendant la nuit.
C’était moi la nuit contre les yeux, contre les vitres.
C’était moi bancal, handicapé, ne voulant pas progresser à la danse ou dans la vie.
C’était moi, cette planche.
Peu importe. C’était moi — peu importe.
Je ne m’étais pas fâché contre tout le monde après tout.
C’était moi.
Jean-Louis, à qui j’expliquais que je n’avais plus de travail, m’avait dit : « Tout ça, c’est à cause de ton mauvais caractère ».
Mais, oui, Jean-Louis, c’était moi.
Mais c’était moi.
J’étais pauvre, mais c’était moi.
Je baignais dans l’air plutôt que dans l’eau, mais c’était moi.
C’était moi encore les yeux ouverts pendant la nuit.
C’était moi la nuit contre les yeux, contre les vitres.
C’était moi bancal, handicapé, ne voulant pas progresser à la danse ou dans la vie.
C’était moi, cette planche.
Peu importe. C’était moi — peu importe.
Je ne m’étais pas fâché contre tout le monde après tout.
C’était moi.
Jean-Louis, à qui j’expliquais que je n’avais plus de travail, m’avait dit : « Tout ça, c’est à cause de ton mauvais caractère ».
Mais, oui, Jean-Louis, c’était moi.
Mais c’était moi.
Labels: poésie
0 Comments:
Post a Comment
<< Home