Wednesday, March 13, 2013


C’est simple, les chiens... Le petit caniche sur les genoux de la dame (lapdog), d’un gris-noir de la même couleur, tire une langue rose dans le paysage de neige (dans ce paysage où le train a raison d’aller lentement) : hop, « il a soif » (on comprend). Il ne tirerait pas la langue, comprendrait-on ? Aussitôt, la dame, voyant que je constatais ce qu’elle n’avait pas encore vu, sort d’un sac un petit ramequin et une bouteille pour que son chien boive. Le chien peut se rendormir avec elle. Paysage de neige, c’est vrai, qui assèche, même dans le train... Cette démonstration de la relativité des choses. L’effacement est donc possible, le ralentissement des rails. Noyez-moi l’envie et la folie dans l’étonnement, l’époumonement blanc ! La trace qui est sans trace, qui est Dieu perdument... Oui, l’amour était la nature. Et l’amour des hommes ou des femmes était la nature. La preuve en images — blanches — à ma fenêtre. Il faut manger et vivre ; manger son chien ou, son chien, manger moi. Nous vivrons en paix d’un bout à l’autre de l’horizon. Cette femme ressemble à Hélèna, à la mère d’Hélèna, le même regard, les mêmes yeux. Mais le chien a soif encore. Qu’est-ce qu’il a, ce chien ? Soif de quoi ? On dirait qu’il va crever avant sa maîtresse...

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