Thursday, March 07, 2013

Le rêve est de vivre en public



Je me disais, en me réveillant un peu tôt (7h43), je pensais à ce concept de « vie privée », je me disais, vraiment ça dépend des gens, ça dépend des individus. Par exemple Corentin Le Flohic avec qui j’étais sorti au théâtre (la veille), eh, bien, de lui, je ne savais rien de « privé ». En revanche, de Vincent Macaigne avec qui j’avais passé une heure ou deux au bar du théâtre je savais tout. Il m’avait épuisé. Je savais tout, des choses que je ne pourrais même pas répéter sur ce blog car, contrairement à ce qu’on pense, il n’y a rien de « privé » sur ce blog — cherchez bien — (mais qu’il racontait pourtant à tout le monde). On savait tout. Tout. En temp réel. Ou, par exemple, Depardieu (si vous ne connaissez pas Vincent Macaigne). En ce moment, il passe sur France Culture, Gérard Depardieu, eh bien, vous écoutez l’émission en 5 épisodes (« A voix nue »), vous saurez tout, il n’a pas de vie privée, Gérard Depardieu, il n’y a rien que vous ignorerez après l’émission (j’en ai écouté un bout, là aussi, ça épuise). Bref, la vie privée, ça n’existe pas. Il y a des gens qui l’extériorisent, par nécessité sans doute, psychique, occuper le terrain, être partout — non ?

C’est « surréaliste », Depardieu à France Culture. J’en ai écouté un bout, c’est qqch ! (épuisant). J’ai pensé — puisqu’on parle de « monument Depardieu » — : monument du kitsch. Bien entendu que le mélange des genres, vie privée-vie publique, c’est kitsch. C’est même drôlement kitsch. Et, parfois, c’est drôle, comme dans le livre de Marcela Yacub qui est drôle et kitsch. Néanmoins, ce qui est beau, c’est la contemplation. Et la contemplation est dénuée d’histoires. C’est ce que vante ce blog : la contemplation. On fait moins d’audience, on ne vise plus le grand public. On « regarde » le grand public. Perdu, riche et juste. Cet ajout dans le train.

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