Sunday, April 14, 2013

Pansexualité



Encore une soirée mémorable au théâtre de Vanves ! J’avais tout annulé cette semaine, je revenais d’Ardèche, j’avais vu des bêtes et la nature toute entière, air, pierre, châtaigniers et j’étais passé par Nantes, aussi, la tempête, l’amitié, bref, j’avais tout annulé cette semaine sauf les lectures au coin du feu, mais je suis quand même allé jusqu’à Vanves (et, quand on en prend l’habitude, c’est tout près) pour voir l’Ivanov remixé par Armel Roussel, ça faisait des années que je lui courais après, ce spectacle de ces amis. Des soirées mémorables, à Vanves, je crois qu’il y en a tous les jours ou, disons, tous les 2 jours et, s’il n’y avait pas la nature, l’appel du large, la poésie, l’air frais, le mysticisme, etc., on y serait fourré tout le temps : on n'y a que des amis. Vanves, c’est le théâtre le plus enthousiasmé de la capitale, celui où la vie est facile. Partout ailleurs, nous savons que le monde est dur, à Vanves, nous savons que le monde est cool. Pas besoin d’« apprendre » ces choses-là, on le sait immédiatement parce qu’on le sent. Par les temps qui courent, la population qui se déplace à Vanves, presque comme les papillons, presque comme les migrateurs, presque par tropisme, rassure sur les capacités résurgentes de l’humanité toute entière. On se réunit dans une salle. Il y a un sas d’abord, on regarde l’accueil sympathique peut-être d'un peu haut comme dans une fête où l’on arrive un peu froid : on a peur de perdre le réel. Mais le réel n’est pas le réel que l’on nous dit qu’il est. Et la magie du théâtre consiste exactement en cela qu’imaginer vous permet de sentir le réel, de vous sentir le réel, la chaleur de la communauté. (Ce qui s’appelle passer une bonne soirée.) Je ne parle pas du spectacle lui-même (il était super) car c’était la dernière, mais le théâtre de Vanves ne chôme pas et, s’il y a une chose à recommander à Paris, c’est cette ligne 13, arrêt Malakoff-Plateau de Vanves. Je ne nomme pas non plus les amis avec qui j’ai fait l’amour hier au soir, il y en aurait trop ! Seul bémol.

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