Tu feuilletais des livres morts
« Eh bien ! ni le travail ni l’étude n’ont pu te guérir, mon ami. Oublie et apprends, voilà ta devise. Tu feuilletais des livres morts ; tu es trop jeune pour les ruines. Regarde autour de toi ; le pâle troupeau des hommes t’environne. Les yeux des sphinx étincellent au milieu des divins hiéroglyphes ; déchiffre le livre de vie ! Courage, écolier, lance-toi dans le Styx, le fleuve invulnérable, et que ses flots en deuil te mènent à la mort ou à Dieu. »
« Chose étrange ! je mettais de l’orgueil à passer pour ce qu’au fond je n’étais pas du tout ; je me vantais de faire pis que je ne faisais, et je trouvais à cette forfanterie un plaisir bizarre, mêlé de tristesse. Lorsque j’avais réellement fait ce que je racontais, je ne sentais que de l’ennui ; mais lorsque j’inventais quelque folie, comme une histoire de débauche ou le récit d’une orgie à laquelle je n’avais pas assisté, il me semblait que j’avais le cœur plus satisfait, je ne sais pourquoi. »
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