Thursday, May 16, 2013

« Une femme cire »


J’étais de mauvaise humeur, Paris gris, Théodora avait perdu son portable (il se l’était fait voler aux Sexy Sushi), mauvaise humeur de la mauvaise humeur, Je lisais Clean dans le métro et puis ça démarre et, au bout de quelques secondes, c’est embarqué ! Somptueux spectacle de Mathilde Monnier et La Ribot dans Gustavia. Avec leur tête de sorcière et leur corps parfait et leur intelligence brute et diamant. Très plastique, en noir et blanc (ou chair et anthracite). Salle parfaite. Phrase culte : « Une femme a 2 poitrines. » Un silence, un ordre se crée peu à peu (ou tout de suite) dans la pièce. C’est un silence creusé et mental, moderne, dans la cage de scène grise de la tête. C’est la santé publique. De santé publique. Somptueux parce qu’on sait pas comment c’est fait. Bien sûr, elles l’ont fait et c’est tout. Mais alors faire — et si bien faire — est l’exact semblable de ne pas faire. Chef d’œuvre. Que je n’ai pas pu imaginer créé ailleurs. L’adéquation d’une salle et d’un spectacle, c’est comme ça qu’il me reste. La salle désuète du théâtre de la Cité internationale appelée La Coupole, sorte de salle des fêtes ou de cinéma ancien. Et c’était pas plein et c’est comme ça que les théâtres sont beaux, par ces temps de crise, quand ils sont vides. Pièce usée, femmes usées, Espaces perdus, disait  Claude Régy. Ce soir, ç’en était un. (Seul bémol : Que devient Théodora, quelqu'un a-t-il des nouvelles ?)

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