M urmur of Summer
Je décide de retourner voir
les films de Bill Douglas. Ce soir, à 21h50. Ma journée a un but. Je travaille
mieux, je ne me perds pas, je ne flotte pas sur Fb à la recherche du dernier
radeau de la perdition…
« Génie
Il est
l'affection et le présent puisqu'il a fait la maison ouverte à l'hiver écumeux
et à la rumeur de l'été, lui qui a purifié les boissons et les aliments, lui
qui est le charme des lieux fuyants et le délice surhumain des stations. Il est
l'affection et l'avenir, la force et l'amour que nous, debout dans les rages et
les ennuis, nous voyons passer dans le ciel de tempête et les drapeaux
d'extase.
Il est l'amour,
mesure parfaite et réinventée, raison merveilleuse et imprévue, et l'éternité :
machine aimée des qualités fatales. Nous avons tous eu l'épouvante de sa
concession et de la nôtre : ô jouissance de notre santé, élan de nos facultés,
affection égoïste et passion pour lui, lui qui nous aime pour sa vie infinie...
Et nous nous le
rappelons et il voyage... Et si l'Adoration s'en va, sonne, sa promesse sonne :
« Arrière ces superstitions, ces anciens corps, ces ménages et ces âges. C'est
cette époque-ci qui a sombré ! »
Il ne s'en ira
pas, il ne redescendra pas d'un ciel, il n'accomplira pas la rédemption des
colères de femmes et des gaîtés des hommes et de tout ce péché : car c'est
fait, lui étant, et étant aimé.
Ô ses souffles,
ses têtes, ses courses ; la terrible célérité de la perfection des formes et de
l'action.
Ô fécondité de
l'esprit et immensité de l'univers !
Son corps ! Le
dégagement rêvé, le brisement de la grâce croisée de violence nouvelle !
Sa vue, sa vue
! Tous les agenouillages anciens et les peines relevées à sa suite.
Son jour !
l'abolition de toutes souffrances sonores et mouvantes dans la musique plus
intense.
Son pas ! les
migrations plus énormes que les anciennes invasions.
Ô lui et nous !
l'orgueil plus bienveillant que les charités perdues.
Ô monde ! et le
chant clair des malheurs nouveaux !
Il nous a connus tous et nous a
tous aimés. Sachons, cette nuit d'hiver, de cap en cap, du pôle tumultueux au
château, de la foule à la plage, de regards en regards, forces et sentiments
las, le héler et le voir, et le renvoyer, et sous les marées et au haut des
déserts de neige, suivre ses vues, ses souffles, son corps, son jour. »
Labels: paris
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