B elles et précieuses semaines
Carine Piazzi
Cher Yves-Noël, je voulais te
remercier pour ces jours passés à découvrir ton travail et ta personnalité, à
chercher à entrer dans ton univers. Toutes ces tentatives d’entrer, de se jeter
dans les bras multiples du fleuve. Merci pour tes citations, pour ta douceur,
ta folie, ton exubérance, tes silences, tes mots choisis. Je ne t’ai pas
beaucoup parlé, je ne suis pas très confortable avec les mots, les miens.
J’espère plus avec ceux des autres. A vite, je t’embrasse Carine
— Très gentils mots, au
contraire ! Oui, à vite !
Floriane Comméléran
Floriane Comméléran
Merci infiniment Yves-Noël
pour toutes ces cimes, toute cette poésie et toute cette beauté, ce fut fou,
ces 2 semaines, Bénédicte, toi et tout le monde !
(P.S. : tu me fais beaucoup
penser au Petit Prince mais qui aurait peut-être grandi trop vite, je sais
pas...)
Je t'embrasse fort et à
bientôt !
— Oui, on a bien partagé de
choses, à nous tous... J'étais heureux d'être mélangé à tant de filles de bonne
volonté. Très agréable ! Bises, à bientôt
Cher Yves-Noël,
je garde en mémoire ces
deux semaines à Vitry, entre ces murs oranges vastes comme un monde, comme si,
tout autour, il y avait les champs, des bêtes et la campagne, des bottes de
pailles et aussi la banlieue, tout ensemble réunis, le théâtre et la vie, sans
que l'on ne sache plus très bien les distinguer. Sans être condamné au besoin
de les distinguer.
Et l'écriture aussi
toujours présente, solidement.
Je n'avais encore jamais
éprouvé cela aussi fortement : cette sensation qu'être au bord du jeu ou au
bord de l'écriture, tout à coup, c'était la même chose, exactement, que ce
plaisir à se tenir là aurait pu donner lieu à un geste ou un poème tout aussi
bien. (J'aurais d'ailleurs dû, le soir, me précipiter sur mes carnets ou lieu
de rêvasser à la journée.)
Il y avait une grâce
inlassable à regarder des êtres que nous ne connaissions pas se laisser
traverser par des histoires sans linéarité, à combinaisons multiples, aux
enchaînements aléatoires, partout des ébauches de récits se déployaient, des
rencontres inattendues avaient lieu.
Alors que je n'ai pour
ainsi dire rien écrit, juste barbouillé quelques notes, je n'ai sans doute
jamais autant écrit que durant ces quinze jours ; c'est étrange.
Et ce plaisir invincible à
rejoindre les autres et vivre ensemble ces instants hors du temps parce que
tellement accordés au présent...
Laisser voir et ne rien
montrer, c'est une des phrases incontrôlées qui me vient quand je repense à ces 2 belles et précieuses semaines.
Je t'embrasse. D(iane Regneault)
Cher Yves-Noël,
C'était Beau.
Merci.
Les gens, beaux. Les murs,
beaux. Les loges, belles. Les robes, aussi, belles. Toi, beau. Les phrases, les
silences, et leurs pensées. Tes salades du déjeuner, le rire de Soleïma et le
Paon. Un grand festin de lumières humaines, dans cet écrin de brique et de
bois. Que dis-je, écrin ? Cette vallée de forêts ensoleillées, torrents frais,
vents capricieux et de pluies diluviennes, oui !
Ah, merci !
Avant de jouer, j'ai
ressenti ce que je n'avais plus ressenti depuis mon tout premier spectacle :
l'inexpérience la plus totale. Pas la moindre idée du « comment on
fait ». Incroyable envie de sauter partout, le rire à fleur de gorge et
malgré tout un soupçon d'expérience (tout de même) qui dictait la
recommandation d'une concentration tranquille... Et après, je ne savais rien.
Bien ? Pas bien ? Aucune envie d'analyser, juste dans le plaisir de s'être
laissée faire. Les mots de Céline sont justes : comme si j'avais fait l'amour
avec quelqu'un qui ne le fait pas comme moi. Mais quand même...
Merci.
Tu es une vraie mère. La
grâce féminine de celle qui chérit ses enfants, les nourrit, qui aime à les
regarder, qui devient folle quand on ose toucher un seul de leur cheveu. Beau
et protecteur avec ses acteurs comme une mère avec ses enfants. (tu es un peu
une femme, en fait... non ?)
Merci !
Je t'embrasse
Marion (Jeanson)
— Lol ! (« Tu es une
vraie mère. ») Oui, c'est un peu con... Je tiens en effet (probablement)
quelques secrets de quelques vies antérieures où j'étais une femme, une femme
au clavecin, par ex... J'en ai bien peur... Ce qui m'ennuie un peu — ces mémoires
qui me donnent mon talent — parce qu'elles sont très jalouses et ne supportent
que les beaux garçons (les cochonnes) et éloignent délibérément les femmes de
mon chemin pourtant ici si nombreuses, je n'aurais eu qu'à me baisser pour vous
baiser (au sens ancien…), non ? C'est en tout cas, ce qu'un astrologue m'a
raconté un jour... Je t'embrasse, chère Marion, à bientôt dans cette vie,
Yvno
bonsoir Yves-Noël,
j'ai adoré te rencontrer et
j'ai adoré le groupe rencontré. quel bel espace de travail que tu proposes…
liberté, créativité, exigence, bienveillance, douceur, humour… amour, mort, vie…
dans la lignée de tes spectacles… mais, quand même, qu'est ce que c'est géant
quand les illusions/projections rencontrent une réalité…! je me sens tellement
pleine de toutes nos images vues ou entendues que j'ai l'impression de faire un
pléonasme en te disant merci car il me pendait aux lèvres tous les jours, mais
c'est toujours mieux en le disant, ou en l'écrivant. ça faisait longtemps que
j'avais envie de te rencontrer et de travailler avec toi, et j'en ai été ravie…
merci. un bisou et un merci à Bénédicte aussi. le fleuve aux bras
multiples coule à flots. j'espère à bientôt pour de multiples sauts. en
attendant, bonne route en Ménagerie, je viendrais voir. ah, le Studio-Théâtre
me manque déjà, encore une belle mélancolie qui pousse sous la peau, et puis
hop, ressauter par-ci par-là comme un chiot ! je t'embrasse, Patricia (Morejon)
— Eh oui, c'est bizarre
pour moi aussi que ça soit passé si vite... Je t'embrasse, très chère,
Yvno
(Sorry encore pour les
erreurs de prénom...)
Elodie Ségui
Yves-Noël, je voulais te
remercier infiniment. Je repars les bras chargés de cadeaux. Je me suis sentie
comme une fleur dans un jardin de fleurs à côtés de mes copines. J'ai appris
des choses qui me manquaient beaucoup. Je t'embrasse
— Ah, moi aussi ! A
l’ombre des jeunes filles en fleurs…
Je pense toujours à tes gosses pour une apparition à la Ménagerie (12, 13, 14,
générale le 11, plus filage photos, vidéo 10 et 11, ce serait possible
ou ?)
Cher Yves-Noël,
Je ne sais
pas si j'avais jamais eu la sensation de murs aussi murs, entre dehors et
dedans, entre nous, entre donc, de sol aussi sûr, sur le silence, sous nos pas,
de lumière aussi fine, de sons aussi inévitables, d'entourage aussi délicatement
indifférent, ils, tu, vous, ça, me manquez, je n'arrive à rien saisir, tout s'échappe
du bout de ma langue, et pourtant c'est comme si je dansais tout le temps, en
marchant, ce que tu as dit des frontières, des bras multiples, de ce qui est déjà
arrivé, en marchant, je ne sais pas dire quoi mais une chose un cadeau
vraiment, vraiment très, très précieux, comme un trait d'union, je ne sais pas,
c'est comme un rêve peut-être dont on essaie de se souvenir, il faut laisser
percer des choses très ténues jusqu'à l'explosion d'une image complète où il y
a à la fois la durée et l'instant ?
En attendant
je veux bien sûr te dire merci, et encore, et comme elle dit : « Let me sit here for
ever with bare things, this coffee cup, this knife, this fork, things in
themselves, myself being myself » (et si on travaillait sur ça)
So long
Anaïs (les
bottes!) (de Courson)
— C'est très gentil ! Oui,
il nous reste Virginia Woolf. Moi aussi, je suis un peu perdu (pourquoi je dis « moi
aussi » ? tu n'as pas l'air perdu du tout !) J'ai le spectacle de la Ménagerie
à faire, mais je cherche de l'argent (et n'y arrive pas) parce que je me suis
habitué au grand groupe et j'en voudrais 18, 20 aussi qui passent, c'est dur à
trouver des centimes d'euros...
Bisous,
YN
Labels: correspondance stage
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