Tuesday, October 01, 2013

C omme un aéroport fantôme… (lettre d'amour)


Partout je veux me précipiter pour t’aimer ! Il est rare, le calme, ces jours-ci. Ma vie est une excitation permanente qui me laisse à bout de nerfs — « qui ne me laisse pas », devrais-je dire… La destruction de monde se poursuit à grande passion et je le sais, je le sens, je le vis : la société est malade comme une guerre. Mais un amour, un amour me sauverait ou m’endormirait… un amour ou une troupe de chevaliers… Je veux, avec toi, bâtir mon armée ! une armée de chevaliers et d’amour, de chevalières (ou d’amazones…) — car le monde s’écoule comme se répand le lait et, dans ce monde, seule la beauté éclate, invisible comme une truie — impossible et invisible. Rien ne lui appartient, au monde, et j’ai besoin de tes reins…

« Non è il mondan romore altro ch’un fiato
di vento, ch’or vien quinci e or vien quindi
e muta nome perché muta lato »

« La rumeur du monde n’est qu’un souffle
de vent, qu’il vienne d’ici ou de là
et qui change de nom en changeant de direction »

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