Thursday, November 28, 2013

C omment parler à Géraldine


« Chère Géraldine,
J’espère que tu vas bien, sous toute cette hémoglobine répandue par Vienne / Capdevielle.
Ce petit mot court pour te dire ceci, qui est à la fois un remerciement et une demande, tout ça confondu autour du même objet :
Tu sais l’immense importance qu’a eu pour moi ton invitation à traverser La Mort d’Ivan Ilitch dans les ténèbres impeccables du plateau de la Bastille. Je te l’ai écrit déjà.  C’est à la Bastille qu’il a trouvé son antre naturel, sa caverne. Je ne sais pas, la douce attention de l’équipe technique et administrative, la joie de se retrouver dans ce lieu si tendre et si exigeant par ce qu’il raconte, tout ce dont il résonne et transpire, tout ça faisait que se dépoiler et traverser cet océan de noir devenait comme se donner tout naturellement à la chose la plus douce et la plus terrible à la fois. Un rêve, quoi. Bon, ok, mon rêve, disons ! Alors, encore une fois, de cette magnifique opportunité d’avoir donné sa pleine vitalité à un objet aussi fragile, aussi vaste pour moi, je te remercie totalement.
Bon, et là, j’ai eu la joie d’apprendre que Marie Collin, directrice de festival d’Automne, envisageait de programmer à nouveau La Mort d’Ivan Ilitch dans le cadre d’un volet de sa programmation consacré au travail d’Yves-Noël au sein de la prochaine édition. Bon, alors là, j’ai sauté de joie jusqu’à mon ordinateur où j’essaie de ne plus bondir pour te dire à quel point il serait génial de pouvoir reprendre ce spectacle à la Bastille si, par bonheur, tu étais d’accord. Je n’imaginerais pas le jouer ailleurs à Paris. Tu as été celle qui a permis que ce travail existe ici, dans le théâtre le plus idéal qui soit pour cette performance, alors c’est avec joie que je t’écris pour te demander si tu permettrais à nouveau que les bluettes de Julio Iglesias tire mes larmes de crocodile le temps de quelques jours à l’automne prochain. J’en serais — et Yves-No avec moi — comblé. Voire plus. Dis-moi ce que tu en penses.
Peut-être je te croiserai ce soir à L’Entracte où Jonathan fête son dernier coup de canif. Sinon plus tard ? Je t’embrasse,
Thomas Gonzalez »

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