Thursday, December 19, 2013

D rogado dice cosas sin sentido


Chéri, je ne t’ai pas remercié pour ce séjour bouleversant dans la nature puissante ! C’est aussi que j’essaye de l’étirer, d’en étirer les bienfaits et les rêves, ce qui n’a pas été facile à l’arrivée en ville car je suis tombé, tu l’as peut-être su, dans un pic élevé de pollution qui a duré plusieurs jours (enfer relatif pour moi). La nature me manque comme la vie : on en veut toujours plus — et on ne sait pas vivre si on ne s’y vautre pas à fond. J’ai l’impression que je ne sais pas vivre : me manque les animaux, les eaux, les airs, les terres, les boues et les glaces, tout ce qui vit — vraiment — me manque comme l’amour, etc. Mais nous faisons, n’est-ce pas ? ce que nous pouvons — et nous pouvons peu, je trouve, alors la rêverie…
Je t’embrasse, donne de tes nouvelles !

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