E l Niño, el Viento y el Miedo
Bonsoir Yves-Noël,
Désolée pour la réponse
tardive. J'ai fait une pause « mails » de quelques jours.
Oui, il y a beaucoup
d'envies et de peurs en toi. Tu as peur de ce qui te fait envie et vice-versa.
De manière générale, c'est très humain, car la peur vient lorsque quelque
chose, quelqu'un a une certaine importance pour nous, sinon on s'en fout !
Mon expérience avec la peur
est déjà de ne pas la combattre. Quand je la sens m'envahir, je lui laisse la
place pendant un moment, quitte à devenir confuse, à ne plus savoir ce que je
veux ou à perdre mes envies. Je respire, j'essaye de me détendre et je la sens
en moi. Une fois que les grosses vagues sont passées (en général, il y a moins
d'agitation, de panique et j'ai plus d'énergie), je reviens gentiment à ce qui
m'intéresse, à ce dont j'ai envie, dans ma mémoire et dans mon cœur. Je ne
pousse rien et je laisse un équilibre se créer entre la peur, qui parfois est
devenue de l'excitation, et mes projets, ce que je veux ou dois
entreprendre.
Lorsque que quelque chose
est vraiment important, il arrive fréquemment que la peur déferle à nouveau.
Alors je m'arrête, je me laisse prendre par les rouleaux jusqu'à ce que ça se
calme. Parfois je reprends où j'en étais, d'autres fois, je laisse l'ouvrage
sur le métier pour quelques heures, quelques jours. Ceci va dépendre de ta
manière de travailler, de réaliser quelque chose, de ta constance,...
La non-envie vient souvent
de la peur de ne pas réussir ce dont on a envie ou ce que l'on doit faire.
Alors on se sabote avant de commencer. Et le côté têtu nous persuade que ce n'est
pas possible, que c'est compliqué,... ça te dit quelque chose :-) ?
Pour toi, je dirais que
quand tu as peur, donne lui beaucoup de place, aussi physiquement, étire-toi,
ouvre-toi, laisse-la déborder.
J'espère que ces quelques
lignes te donnent un éclairage sur la cohabitation avec la peur.
Quel que soit l'endroit où
tu te trouves (j'espère dans la nature ou au bord de la mer), je te souhaite de
belles fêtes de fin d'année.
Je t'embrasse. Patricia
Labels: correspondance
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