Thursday, January 23, 2014

L a Terre promise du spectacle

  
Il reste 3 jours pour aller voir le Zerep au Rond-Point et c’est hautement conseillé : c’est sidérant. Comptez pas sur moi pour vous dire de quoi il est question : je n’en ai aucune idée : j’étais comme au spectacle. J’avais la banane — allusion fine à l’une ou l’autre des scènes mythiques — toute la soirée, j’avais les yeux éberlués, j’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais, j’aurais voulu que ça ne commence ni que ça ne finisse ; d’ailleurs, c’était le cas : on est en plein dedans sans début ni fin. D’ailleurs, j’y retourne samedi. Que faire d’autre qu’y retourner ? D’ailleurs, dans les compliments après le spectacle — pas difficiles à formuler —, j’en revenais toujours, au bout du compte, à cette formule d'espéranto : « Vous ne vous êtes pas foutus de notre gueule ! » Jamais je n’ai vu cette salle si « habitée », on est comme chez eux : ils la remplissent avec un ajustement haute couture (il faut dire qu’une petite, à l’entrée, m’avait bien placé : I1). On se croit en voyage. On n’est plus à Paris. On y est, mais comme en voyage. Paris voyage. Paris-vaisseau. Et avec ça : l’idéal : on ne sait pas où ça va : une vraie chorale de fantômes affamés. C’est le théâtre comme art plastique. C’est somptueux, un tableau de maître. C’est The Wolf of Wall Street du théâtre ; bref, un chef-d’œuvre. (Rapidement dit.) Un chef-d’œuvre actuel. (Plus précisément exprimé.) C’est si rare. Ce qui est rare est rare : je ne saurais pas et ne voudrais pas en dire plus. Cadeau inouï d’une soirée-amour !

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