L e Choc Chic
Bonjour
Yves-Noël,
J’ai envie de
vous écrire ce mail d’abord pour vous dire mon admiration. Il y a des
rencontres importantes dans la vie. Je me souviens parfaitement du jour où je
vous ai entendu dans l’Atelier intérieur – magnifique territoire de rêve, de
calme, d’imaginaire. Puis il y a eu le choc Chic by accident à la Ménagerie de verre. Depuis, il y a
eu : Zelda,
inoubliable et ce stage à Vitry où vous m’avez semblé si proche compagnon.
Bientôt, il y aura les Bouffes.
Je lis
quotidiennement votre Blog, autre sublime territoire de rêves et de vie, de vie
et de rêves.
Vous savez
comme personne mettre de la poésie sur scène. Vous m’avez appris à regarder les acteurs, à contempler les corps, à
écouter les sens à et oublier le sens. Ne restent dans vos spectacles que
l’insaisissable que nous emporterons dans nos tombes.
J’ai 35 ans,
une vie parfois un peu étriquée, et l’art pour chercher l’infini, capter le
réel, regarder la beauté dans les yeux. Quelques créateurs qui me
portent : Warlikowski, Liddell, Guibert, Toussaint, Mauvignier, Lynch,
Boltanski, Calle.
Voilà ma
requête. Je suis un grand et passionné lecteur. Et grâce à vous (votre première
note sur Le Dispariteur),
je viens de passer 3 jours magnifiques avec Christine Angot (Rendez-vous). J’ai aussi lu et beaucoup aimé
Musset, Fleurs de tempête ou la biographie de Saint Laurent. Je sais que vous êtes en
grand lecteur et je me délecte souvent de vos citations dont, je le sais aussi
pour l’avoir déjà demandé, vous ne voulez pas révéler l’auteur. Pourriez-vous
cependant me conseiller quelques livres qui vous tiennent à cœur ? Votre
liste à lire indispensable ? Où ce que vous conseiller à vos stagiaires, à
vos amis, à vos amants ?
Je vous
remercie d’avance et attends avec beaucoup d’excitation le 1er
avril…
N.
C'est gentil ! Vous êtes
sur Facebook ? J'ai cherché votre image où il y a plusieurs Nicolas Fourneyron,
mais sans doute pas vous. On se connait, on s'est parlé ? Je lis très, très peu
malheureusement, c'est pour ça que vous trouvez si peu d'indication de lecture
sur mon blog, mais, ce matin, je voulais réouvrir Peter Handke, Hier en
chemin (et au lieu de ça, voyez, je
réponds au courrier) et je viens de relire avec une joie qui m'a fait mal Paulina
1880 de Pierre Jean Jouve ; s'il y a
un roman presque réel pour moi, c'est bien celui-là... Dans les librairies, je
n'achète plus de livres depuis la pauvreté, mais j'ai feuilleté hier L'Eveil
du Printemps de Frank Wedekind, cette
pièce sublime que m'a révélé Nicolas Maury, je relisais pour le réentendre,
lui... Je suis... je suis ? Ah, je me suis arrêté pour répondre à un message et
je ne sais plus ce que je voulais dire... Je suis. Ça suffit. Ah, si ! Je suis
ravi que vous ayez passé un bon moment avec Christine Angot, moi, je la déteste
depuis Rendez-vous justement (mais
mon ami de l'époque l'avait beaucoup aimé, lui). Je la trouve sinistre, cette
fille... Quelle chance vous avez d'avoir le temps de lire et de voir des
spectacles !
Au plaisir,
Yves-Noël
Labels: correspondance
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