Sunday, April 20, 2014

H ubert et Maurice


Lire des livres plus faibles et des livres plus forts qui parlent — et comment pourrait-il en être autrement ? — de la même chose, de toujours la même chose — et comment pourrait-il en être autrement ? — puisque cette chose est la seule et unique chose qu’on puisse comprendre-ne pas comprendre, comprendre  de ne pas comprendre, et peut-être que si on en comprenait une autre, soudain — soudain comme si le cosmos s’ouvrait d’un coup, une nouvelle zone, une nouvelle « place », un nouveau vide soudainement éclairé —, on s’apercevrait que cette chose est aussi la même chose qui est déjà dans les livres faibles et les livres forts, de ceux que l’on peut lire et de ceux que l’on ne lit pas. Lire faisait peur et lire ennuyait suivant que le livre était bon et que le livre était mauvais, mais c’était bien de la même chose — irez-vous à Venise ?  — dont il s’agissait…
Je n’avais jamais rien acheté dans ma vie. J’avais gardé les vieux pulls H&M et cela faisait maintenant des dizaines d’années, dans ma tombe, que ces pulls n’étaient plus H&M, mais étaient miens. J’avais toujours été frappé comme les vêtements nous survivaient. On n'avait besoin de rien, de jamais rien, dans la vie : irez-vous à Venise ?

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