Monday, April 28, 2014

L es Choses


Il était émerveillé par les choses, les choses apparaissaient dans la nuit, comme des formes de la nature. Il ne jetait rien, forcément. Il construisait le musée naturel des choses, un musée pour que les choses se sentent bien (entre elles), un musée de murs bâtis de choses. Il respectait les choses. Elles l’émerveillaient. Il ne faisait rien avec les choses, il les accueillait, il les respectait — et, bien sûr, qq dialogues. Toutes les choses étaient belles comme le jour, nocturnes, présentes ; il n’y en avait pas de plus belles et de moins belles. Il n’y avait pas la nature, grandiose, séparée de l’homme, non, ces choses, c’était la nature non séparée de l’homme, la nature de l’homme. Il avait construit une maison, mais, au fond (comme le faisaient les castors ou autres animaux bâtisseurs), par assemblages de choses, par assemblements de choses. Par ex, ds l’entrée, les bâtons de ski qui lui servaient de cannes (plusieurs paires), mais aussi des vrais bâtons (cannes aussi), mais aussi un ou 2 balais-brosses et une pioche. Cet assemblage étonnait, mais on s’émerveillait aussi de sa logique, que la pioche pouvait aller avec les bâtons de ski. De cette richesse de forêt parmi les choses, il s’émerveillait.

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