Sunday, April 27, 2014

A vignon, ma maison


L’ennui de quitter mon élément, de quitter ma maison, Avignon, ma maison, le théâtre, ma maison, dans ce train qui se traîne, avec ce journal qui se traîne, cette fatigue qui apparaît, cet été qui se traîne, lourd, cet été qui apparaît… Je lis le journal de la société, les articles du papier journal me tombent des mains, le pape, le malheur, l’enfer, le train s’arrête en pleine voie, je suis le prisonnier de la société. La société est mon ennemie. Est-ce de la parano ? Michel Houellebecq dit que l’arme principale (la plus efficace) de la société contre le poète est l’indifférence, mais que le poète ne peut pas user de la même arme, il doit attaquer. Faire du théâtre, cette tolérance (de la société) puisque ça rapporte — clairement, à Avignon — et que, la société, l’argent, elle en veut toujours plus (l’argent pour rien, juste pour l’argent) —, comment en faire en attaquant ? De toute façon, pour perdre, pour perdre, pour perdre — comme le poète qui ne peut que perdre (et gagner après sa mort). Mais je ne veux pas perdre. Si, je veux perdre. Mais je veux survivre. Pour gagner encore, — gagner ma mort —.

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