A vignon, ma maison
L’ennui de quitter mon
élément, de quitter ma maison, Avignon, ma maison, le théâtre, ma maison, dans
ce train qui se traîne, avec ce journal qui se traîne, cette fatigue qui
apparaît, cet été qui se traîne, lourd, cet été qui apparaît… Je lis le journal
de la société, les articles du papier journal me tombent des mains, le pape, le
malheur, l’enfer, le train s’arrête en pleine voie, je suis le prisonnier de la
société. La société est mon ennemie. Est-ce de la parano ? Michel
Houellebecq dit que l’arme principale (la plus efficace) de la société contre
le poète est l’indifférence, mais que le poète ne peut pas user de la même
arme, il doit attaquer. Faire du
théâtre, cette tolérance (de la société) puisque ça rapporte — clairement, à
Avignon — et que, la société, l’argent, elle en veut toujours plus (l’argent
pour rien, juste pour l’argent) —, comment en faire en attaquant ? De toute
façon, pour perdre, pour perdre, pour perdre — comme le poète qui ne peut que
perdre (et gagner après sa mort). Mais je ne veux pas perdre. Si, je veux
perdre. Mais je veux survivre. Pour gagner encore, — gagner ma mort —.
Labels: avignon
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