M es songes viennent en foule
Aujourd’hui j’ai rêvé, mais
c’était si réel (une conversation avec Christian Rizzo, dont j’étais amoureux)
que, quand j’ai été réveillé (ou peut-être encore en rêve), j’ai été étonné —
et naïvement déçu — que ce n'eut été qu’un rêve. C’était réel, c’était près de la
(vraie) vie, près de la trame. Je me suis même demandé : « Donc la
trame, donc la vraie vie, la nouvelle religion, ce n’est pas vrai non
plus ? » Tout était réel comme à l’adolescence quand la prière et la
matière, l’amitié et l’amour, renversaient la vision et la vision renversaient
les choses. L’air clair, l’air bleu, l’herbe verte, le gris du sable, le grain
multiplié, tout cela transpirait, renversait, ridiculisait le rien.
Je suis l’été, il n’y a
rien qui me fasse souffrir. La fuite des hommes, le grain de la nature, la
sensualité, la solitude, l’été.
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