Notes de lumière (stage de septembre)
Le livre que je voudrais
écrire — mais à crier ! — et dont la trace certainement (infinitésimale)
peut se lire dans ce blog est déjà
écrit. Le livre que je voudrais écrire, parcimonieusement écrire est déjà écrit : il s’agit du Livre de
l’intranquillité. Il n’y a pas un mot
que je ne pourrais avoir écrit, moi, pour faire ce livre que je voudrais
écrire. C’est ma Bible. Le Livre de l’intranquillité, c’est moi. Ainsi je voudrais recopier, recopier, pas
une ligne, pas une phrase, mais tout le fragment, tout le livre, le livre que
je voudrais écrire est déjà écrit. Par ex, le fragment 114 : « La vie
nuit à l’expression de la vie. Si je vivais un grand amour, jamais je ne
pourrais le raconter. » Puis cela continue : « Je ne sais pas
moi-même si ce moi que je vous expose, tout au long de ces pages sinueuses,
existe réellement ou n’est qu’un concept esthétique et faux que j’ai forgé de
moi-même. » Et cela continue. « Et oui, c’est ainsi, je me vis
esthétiquement ds un autre. » Et. « J’ai sculpté ma propre vie
comme une statue faite d’une matière étrangère à mon propre être. » La
suite... Il faut lire le tout, je suis désolé. Je change de livre, tellement ce livre
est le livre que j’écrirais. J’ai encore une solution. Ne pas l’écrire, mais
obliger les stagiaires de septembre à apprendre et répéter, répéter toujours et
sans fin, la parole sacrée — cette Bible que j’aurais voulu écrire et que, bien sûr, j'ai écrite comme vous et moi puisque l'Esprit sain nous traverse tour à tour en rigolant. « C’est pourquoi
je me suis sculpté ds une pose calme et détachée, et placée ds une serre
abritée de brises trop fraîches, de lumières trop franches — où mon
artificialité, telle une fleur absurde, puisse s’épanouir en beauté
lointaine. »
Jouer Dieu...
Jouer Dieu...
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