R ester vivant, livre d'or, 3
Simon Romain
Bonjour en pleine lumière,
Merci pour toutes ces
douleurs, pour toutes ces douceurs, l'autre soir à tâtons en plein noir.
« Baudelaire trouve
pour toutes les douleurs, pour toutes les douceurs, de ces formes inouïes,
ravies à son monde spirituel à lui, et qui ne se trouveront jamais dans aucun
autre, formes d'une planète où lui seul a habité et qui ne ressemblent à rien
de ce que nous connaissons. »
Proust, Contre
Sainte-Beuve
in La Pléaïde, pp
252-253.
La lutte continue !
Simon
Moni Grégo
Oui, c'est infiniment beau.
C'est le geste théâtral de Yves-Noël Genod et de ses hôtes magiciens au son, à
l'image et d'une magicienne sculpturale, furtive passante insaisissable et du
diablement père spirituel et charnel, ce génial Charlot métaphysique grandiose
de la poésie, qui sait puissamment piétiner ce qu'il adore. Vous serez dans la
chute d'Alice au fond du trou du Pays des merveilles, et dans le geste théâtral
de Yves-Noël Genod. Vous serez dans le ventre de la baleine aux côtés de Jonas
et de Pinocchio, et dans le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Vous serez dans
la soute du navire qui traverse le Styx avec un Charon millénaire et sans âge,
enfantin, grâcieux, délicieux, fils d'Hélios le Soleil et de Gaïa la Terre, et
dans le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Vous serez dans l'Atelier imaginaire
de Léonard de Vinci qui peint, pense, s'envole, Joconde... et dans le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Ici,
la couleur du silence prend cette teinte douce, ouatée, de ce noir plein d'âmes
qui nous emporte dans un « on ne sait où » fabuleux. Il y a un
« Noir Genod », comme il y a un « Noir Soulages » ou un
« Bleu Klein ». C'est une nouvelle mythologie qui s'invente devant
nous. Elle est faite de notre fibre la plus humaine et la plus prodigieuse, du
meilleur et du pire de nous toutes, de nous tous. C'est un voyage hors du temps
et dans le temps, hors du texte et dans le texte, sans corps et comme si on
entrait dans le corps de cette voix dont le clavier va et vient, ose des basses
presque obscènes, monte en spirale jusqu'à des cieux que même Borges n'aurait
pas su écrire. Ne manquez pas cette rencontre, cette chance d'être AVEC ce
geste exceptionnel qu'est le geste théâtral de Yves-Noël Genod. Vous êtes à
Paris, la plus belle ville du monde avec tout près de vous, vivant, si vivant,
le plus magnifique geste de théâtre du monde. Vu trois fois ce Rester vivant. Je reviendrai. Non je ne suis pas folle ; non,
je n'exagère pas ; tous les gens que j'ai amenés avec moi vous le
diront... :-) Vivante, je le suis encore plus que jamais par ces rendez-vous
réussis ! Ne les ratez pas !
Audrey Liebot
En sortant, parce que j'avais
dérivé, dérivé dérivé dérivé, me suis demandé pourquoi la ville-lumière n'avait
pas tout éteint elle aussi...
Florence Violet
Un noir hypnotique où l’on
plonge, guidés par les voix plurielles de Baudelaire à travers Genod, qui nous
frôle de sa présence, de ses chuchotements… mais est-ce lui ou un autre, ou les
sons qui nous égarent, ou une hallucination collective ?
Et au bout de la nuit
poétique, l’on se retrouve ivre sur le trottoir, à courir vers le lit, vers le
noir du sommeil, de la vraie nuit pour reconvoquer les voix, comme un
rêve intérieur que l’on veut retrouver.
Enivrez-vous avec Yves-Noël,
sans avoir peur, car il vous tient la main.
Merci pour hier et les
demains à venir !
Florence Violet
Labels: correspondance rester vivant
0 Comments:
Post a Comment
<< Home