Monday, December 15, 2014

R ester vivant


Ce soir, dernière avant-première en entrée libre (dans la limite des places disponibles) pour ce spectacle dont la première est demain, ce spectacle si spécial, long, lent, lourd avec la mort massive à traverser pour la beauté, certes la beauté, pour entendre un peu de la voix folle et existante, criarde, de Charles Baudelaire... C’est dans le noir total. C’est gothique. Ça dure 2h1/2 (mais avec possibilité si on n’en peut plus — par d’habiles raccourcis de lumière — de s’en sortir bien avant). Oui, c'est très spécial, c'est très chargé de l'idée de la mort, du fond du caveau, la beauté, certes, qui, dans cette salle (comme le lieu ne s'y prêtait pas), a été travaillée comme à la radio avec un montage de voix anciennes, de bouts effacés, de disques rayés et comme l'enregistrements de séminaires au dictaphone... « What we have called matter is energy, whose vibration has been so lowered as to be perceptible to the senses. There is no matter », a dit, paraît-il, cet Albert Einstein. Un train fantôme.

Rond-Point, Paris, 21h — et jusqu’au 31 décembre.

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