Thursday, January 01, 2015

A ujourd’hui, 1er janvier, en écho au spectacle Rester vivant


« Les repères semblent à portée de l’oreille, mais la pianiste les invalide par un jeu qui magnifie la dimension imprévisible, essence du compositeur. »




« Ecrire, c’est d’abord découdre le langage et le monde, en faire un ensemble d’échantillons, de pièces que l’écriture agence en inventant de nouvelles sutures, de nouvelles coutures monstrueuses — c’est-à-dire qui rendent visibles les raccords — et par là même transgressives, subversives : « Je ne suis pas l’auteur de mes livres (…) et leur composition (par mes soins) s’avère au bout du compte un travail de décomposition. / Je décompose dans la fiction ». Ecrire, ce n’est pas masquer les écarts ou les béances, les trous, les déchirures, c’est au contraire les exposer à une plus grande visibilité. »




« C’est la voix qui instaure le texte en tant que tel. Les relations syntaxiques de voisinage entre les phrases obéissent seulement à l’exigence de l’enchaînement : narrer, argumenter, dialoguer, etc. Elles fondent seulement l’ordre du discours. Si un texte a besoin d’une voix, c’est qu’il est avant tout un réseau de relations entre des phrases non contiguës. Et ce réseau est immobile, il plane au-dessus du déroulement linéaire du discours. La voix est sa cohérence propre, elle le constitue donc comme texte, comme tissu ou comme tessiture. »


     

Le train immobile de Rester vivant continue pour moi comme dans vos cœurs son chemin de drogue putride...

Labels: ,

0 Comments:

Post a Comment

<< Home