L a Beauté extrême, comme un stigmate
Je vois des opéras à Lyon,
celui qui s’appelle Les Stigmatisés,
vous pouvez vous en passer, la musique est très belle, mais l’histoire est
atroce, du sadisme pur (des femmes qu’on enlève et qu’on séquestre dans des
caves pour les violer et les torturer), incompréhensible de raconter de telles
horreurs (pour moi), ça date de 1918, à Francfort ! Orphée et Eurydice, en revanche, c’est beaucoup mieux, vraiment
formidable même, je cherche pas à en parler, j’y connais rien. Comme cet opéra
est court, j’ai eu le temps ensuite d’aller voir Hacker au Pathé Bellecour et, ça, c’est réellement
sublimissime, très, très impressionnant sur la dureté et la beauté du monde. Je vous raconte pas, en sortant, la plus belle ville du monde (connu de moi)
était encore plus tragique, plus vide, plus morte que vive, plus fantomale,
livrée toute entière à un seul skater boy virtuose comme le héros du film et
comme je l’étais aussi. Je suis remonté dans mon perchoir plein d’énergie, où je
vois la ville comme vue d’oiseau, en pleine mort, en plein air, en dépôt de
garantie, en amour dur, mort, violent, la beauté invraisemblable, je reste
devant la fenêtre sans manger, anorexique parce que monter les courses,
là-haut, faut pas y compter ! Cette ville est comme un palais, pour moi, un
palais gigantesque et à taille humaine, je m’y promène en pantoufles...
Labels: lyon
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