Friday, July 03, 2015

D oit-on haïr la France ?


Ouh là ! Hier, j’étais heureux de surgir du Mexique, de retrouver Paris en pleine tendresse, en pleine chaleur, mon art de vivre, mais, aujourd’hui, déjà, c’était fini. Rouen, Paris, j’ai eu l’impression d’être en Autriche (c’est-à-dire, pour moi : l’horreur). Les Guignols menacés, Nicolas Bourriaud débarqué de l’école des Beaux-Arts pour y placer un ami de Julie Gayet (selon « Le Canard enchaîné » lu dans l’avion), ces salopards de taxis fachos qui ont la peau d’UberPop (j’ai envoyé un message de soutien) et surtout la gangue de la « sécurité », la fatigue de la richesse partout. La France est trop riche, trop laide, trop cadenassée. Il y a une laideur de ça. J’aimerais de mon vivant la voir décliner. J’ai ouvert « Paris Match » et j’ai vu que l’on voit que les touristes assassinés ou survivants du massacre de Tunisie sont tous laids et que le tueur est un ange. Dans le train de Rouen, on crevait de chaud parce que, bien sûr, pour raison de « sécurité », on ne peut plus ouvrir les fenêtres. La pollution qui augmente toujours malgré quelques initiatives heureuses de quelques villes « dissidentes » que ne sont ni Rouen ni Paris, cela montre que le souci de la sécurité de la population n’est absolument pas le vrai souci de ce formatage morbide de la laideur généralisé. La France des ronds-points que j’appelle la France de la dictature, je ne la reconnais pas. Elle me fait peur — le Mexique aussi est dictatorial, un seul exemple : Coca-Cola l’a rendu obèse — et la possibilité que j’ai de le dire (ici) disparaîtra quand elle se sentira directement menacée. Elle l’est, elle est menacée par moi car, ce soir, la guerre est déclarée. Ma haine est totale. J’espère que ce message sera « écouté » aussi par mes ennemis : qu’ils ne passent pas à côté. Ma haine n’est pas désespérée, elle est joyeuse. Je suis prêt à rejoindre les activistes de la baignade interdite, les activistes qui crèvent les pneus des taxis et qui lacèrent les banquettes arrières. Posséder : c’est la laideur. Ce n’est pas parce que Jésus l’a si bien dit que je ne le pense pas non plus.

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