Friday, July 24, 2015

U n jeune acteur pressenti pour Hamlet


Oui, bloqué, tu l'étais bien !
Content que tu ne te décourages pas !
Moi aussi, je crois toujours en toi, je te trouve sexy, mais, alors, comment t'aider ? je ne sais pas. Comme nous remarquons tous les deux, ce que je t'ai dit pendant les trois heures de cette dernière fois ne t'a pas du tout aidé. A part maintenant te dire de te foutre à poil, de baver et de te branler (en pleurant ou riant comme un fou), tout plutôt que ce blocage, je vois pas... On peut essayer de trouver un moment à ton retour, quand même... Concentre-toi sur le passage des comédiens et ne fais rien d'autre que ce que conseille Hamlet (et qui était tout le contraire de ce que tu faisais...)
Tout ce qu'on peut dire sur Hamlet est toujours juste. 
« Hamlet se sent seul !
Hamlet pourrait sans doute être un homme ivre qui parle tout seul à la table d’un bistrot. 
Hamlet est Hamlet, mais il joue tous les autres rôles. Donc il crée des voix, des corps et s’amuse.  
Hamlet méprise t-il Ophélie ? 
Hamlet fait du théâtre. Répète t-il ? »
Etc.
Peut-être peux-tu partir de cette évidence. Dans tous les sens, c'est juste. Remplace « Hamlet » par « Marilyn Monroe », ça marche aussi. 
Continue la liste.
Après tout, Hamlet est le rôle de la vie d'un comédien.
Le problème, c'est que l'acharnement ou l'inquiétude empêche toute approche possible, mais l'inconscience de la difficulté aussi. Ça ne nous viendrait pas à l'idée de te proposer de chanter Parsifal, ou de faire un numéro de trapèze pour la semaine prochaine. Et pourtant le spectateur doit — en te voyant — ne s'interdire de rien imaginer.
Réduis tes ambitions à une chose : exister dans tous les sens.
Et la littéralité par bonheur déjà — et en partie — écrite se déploiera sur les ténèbres.
Au sens que dit Baudelaire « Je suis comme un peintre qu'un dieu moqueur / Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ». 
Et il continue : « Où, cuisinier aux appétits funèbres, / Je fais bouillir et je mange mon cœur ».
Le poème s'appelle : Un fantôme.
Bon courage !
Bisous, 
Yvno




Ok je prends tout ça et je vais trouver. Très bizarrement je suis tombé par hasard sur ce petit texte hier soir, je te laisse deviner son auteur...
« Durant les longues nuits des cavernes, des Hamlet en quantité devaient monologuer sans cesse, car il est permis de supposer que l'apogée du tourment métaphysique se situe bien avant cette fadeur universelle, consécutive à l'avènement de la philosophie. »
Bise



Facile ! CIORAN !
Bises, 
Yvno
Autre conseil : il faut que tu sois infiniment plus ambitieux, tu verras qu'avec l'ambition (être un pianiste classique, par exemple), tout un tas de problèmes disparaissent à la taille des bactéries... Il y en a tant d'autres qui se profilent (mais, du coup, ceux qui bloquaient au départ comptent pour du beurre).

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