E t on entend Anton Tchekhov nous expliquer ce que c’est qu’écrire
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, c’est le charme de cette expérience lyonnaise. Hier, c’était plein (à notre grande surprise) et aujourd’hui, dimanche 1er novembre, avec du brouillard dans les rues, tout le monde est donc resté chez soi, sans doute devant son écran. Dans ma jeunesse, on parlait du « film du dimanche soir », je ne sais pas si c’est encore d’actualité. On a quand même joué, il y avait quinze personnes, notre cher public, un peu plus que d’interprètes sur scène, et la représentation a été aussi belle qu’hier. Excellente. Plus belle, même, pour moi, parce que j’ai pu m’asseoir dans le gradin plutôt que de me tenir debout près de la régie. Les chants ont été très beaux, Jonathan beaucoup mieux. Lætitia a été extraordinaire. Ce que nous proposons là, c’est une intense concentration dans quelque chose. Mais le public se raréfie. Pourtant, nous proposons cette concentration. J’ai renoncé à courir après le public, je m’en fiche. Je l’ai fait pour Or, maintenant ça suffit. S’il n’y a plus de public, on ne fera plus de théâtre, ce n’est pas très grave. Maintenant, je conçois des spectacles qui peuvent se représenter devant très, très peu de monde. Pour aller jusqu’au 31 décembre. Mais si le public ne veut pas venir, on n’y peut, au fond, pas grand chose. C’est même bien — ne pas intéresser les gens, ne pas les rencontrer.
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