Sunday, April 17, 2016

G rand Palais


Avec ... on partait au cinéma, au théâtre. On partait à Trouville. On rêvait de faire une expo au Grand Palais. On saluait des amis. On en avait beaucoup. On téléphonait. Dans les G7, les Uber, au théâtre, au cinéma, on mangeait du chocolat. On rangeait la maison. On rêvait de château, de théâtre, de cinéma. On partait pour Trouville. On essayait des fringues. Les nouvelles collections. On faisait des photos. Givenchy, Dior, Valentino. Des costumes invraisemblablement sexy pour des jeunes garçons sans retouches. On n’effaçait pas les tatouages. On attrapait froid. C’était avril. Ça passait vite. On voulait retenir le printemps, le bois, les herbes, les fleurs à l’extérieur. Dans la rue, dans la ville, l’air était liquide. Les allergies moins fortes. (Mais l’eau qui sortait des robinets avait une odeur de piscine.) Le gouvernement s’effondrait. On n’en parlait plus. C’était ça, le signe que le gouvernement s’effondrait : on n’en parlait plus. On évoquait Roland-Garros. Ça aussi, on disait non. La mère risquait d’aller en prison. Son procès aujourd’hui. Elle ne téléphonait pas. Le riz noir et le riz blanc. L’assistante inculte du médecin. Dom Juan et Sganarelle. La scénographe assise à côté. On prenait des taxis, on mangeait du chocolat, on mangeait dans des restos qu’on aimait. On parlait du futur, du passé, du présent. On évoquait le dernier disque de .... Les gouvernements s’effondraient... 

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