O happiness, o world, o music!
Oui, les livres réussissaient, oui l’été réussissait, la musique sortant d’une maison réussissait… Tracer, dans un livre, sa liberté de penser, sa liberté de penser et d’écrire. Etre « en état de comprendre », comprendre au moins ce que l’on peut comprendre. Je suis dans le parc. Tous les arbres sont encore verts, de ce luxe, de ce vert un peu sauge ou comme l’arrière des feuilles de tilleul, un peu cèdre. Ecrire consistait à rassembler sa connaissance des mots, comme on assemble un troupeau, avec un certain acquiescement du monde, ici le parc, ici le soleil comme un projecteur précisément entre les feuilles (à ne pas regarder en face), ici le bruit du piano, de la mobylette qui passe, des efforts de mon ami l’abruti qui fait son sport (je saute le sport ce soir, merde !) Ce n’est pas vrai qu’il n’y a rien à écrire. J’étais triste et insoumis. Un livre est plein de livres. Longueur du temps béni du désespoir du soir. Les arbres transparents, transparents quant à la lumière, le feu clair, la lumière d’or, transparente, entre les arbres, s’épousent ensemble, s'influencent comme dans une tapisserie pour passer le temps, comment on appelle ça ? un canevas… Gros oiseau, gros bruit comme dans un film. Elle fait du piano. La fille du voisin. Elle fait du piano dans la maison ouverte. L’accordeur est venu tout à l’heure, il n’a rien eu à faire, Coline avait pris rendez-vous avec deux accordeurs et elle avait oublié d’annuler. Un peu furieux. Très pédé...
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