Saturday, January 14, 2017

E ncore un dossier (le dernier...)


Tout ce que je fais en ce moment est grand. De même que l’expérience de Lyon, à l’invitation de Gwenaël Morin, avait suscité une œuvre fleuve : Leçon de théâtre et de ténèbres, splendeur de plus de quatorze heures de spectacle, la soumission actuelle à l’œuvre de Proust décline ainsi, de même, un infini de représentations…  Tout baigne dans A la recherche du temps perdu comme dans une bible (de tout le savoir de l’humanité). L’aventure Proust a commencé à Marseille en septembre à l’invitation de Josette Pisani (Marseille Objectif Danse) par une première étape, Longtemps je me suis couché de bonne heure... Une deuxième à Nanterre, à l’invitation de Philippe Quesne (en novembre), Un amour de soi. Une troisième à Lyon, en appartement privé, à l’invitation de Laure Mayoud, Quelques pages et puis au lit ! Une quatrième à Armentières (festival Vivat La Danse), Remise Veniseà l’invitation de Eliane Dheygere. La prochaine étape sera La Recherche au Théâtre des Bouffes du Nord (à l’invitation d’Olivier Mantéi et d’Olivier Poubelle) et, à la Ménagerie de Verre (festival Etrange Cargo), à l’invitation de Marie-Thérèse Allier, La Beauté contemporaine. Chaque étape décline une forme nouvelle, avec un nombre d’interprètes variable (comme dans Leçon de théâtre et de ténèbres, à Lyon). Unité et démultiplication des formes. Un projet dont le titre générique est maintenant : La Spirale du temps perdu et dont les deux occurrences parisiennes prochaines (les Bouffes et la Ménagerie) joueront par contraste, comme une partie « théorique », les Bouffes, La Recherche, et comme une partie « pratique », La Beauté contemporaine (focalisée sur un épisode spécifique d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs, l’apparition de la « petite bande » de Balbec, c’est-à-dire de la beauté et de la jeunesse). Ce projet, La Spirale du temps perdu, va ensuite se poursuivre à Avignon cet été (à la Condition des soies, la salle que j’aime, dans le Off) et en tournée toute la saison prochaine (etc.) C’est ce projet plein de promesses pour lequel je vous demande votre aide,

Yves-Noël Genod



Yves-Noël Genod, né en 1972, a toujours joué, mis en scène. Il a d’abord travaillé avec Claude Régy et François Tanguy (théâtre du Radeau). A partir de la pratique du contact improvisation, il a dérivé vers la danse avec une collaboration principale avec Loïc Touzé. C’est Loïc Touzé qui lui propose, en 2003, à l’occasion d’une carte blanche pendant le festival Let’s Dance, au Lieu Unique, à Nantes, de fabriquer son premier spectacle. Ce spectacle intitulé En attendant Genod s’appuie sur le modèle des stand-up anglo-saxons. Les commandes (toujours de « cartes blanches » car la fabrication des spectacles se basent sur le hasard, le kairos, le bon moment et le lieu) s’enchaînent ensuite. Spectacles — plus de soixante à ce jour — et performances sont présentés le plus souvent dans des festivals ou des lieux de danse ou de formes hybrides avec des équipes la plupart du temps importantes. Un « théâtre chorégraphié », c’est-à-dire un théâtre dont on aurait enlevé le drame, l’action et dont il ne resterait que la poésie, le fantôme, la danse. Yves-Noël Genod a travaillé avec de nombreux interprètes qu’on retrouve maintenant sur les plus grandes scènes et, dans ce sens, on peut dire qu’il a marqué une génération…

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