Sunday, June 18, 2017

E n pensant, of course, en ce dimanche, à Yuika


« LE NOUVEL OBSERVATEUR
Pouvez-vous préciser ce que vous entendez par « écriture courante » ?
MARGUERITE DURAS
Quand on passe de la malfaisance de mon frère à la description du ciel équatorial, de la profondeur du mal à la profondeur du bleu, de la fomentation du mal à celle de l'infini, c'est ça. Et cela sans qu'on le remarque, sans qu'on le voie. L'écriture courante, c'est ça, celle qui ne montre pas, qui court sur la crête des mots, celle qui n'inisiste pas, qui a à peine le temps d'exister. Qui jamais ne « coupe » le lecteur, ne prend sa place. Pas de version proposée. Pas d'explication.
Dans l'écriture de l'Amant, il y a aussi des traces de parler populaire. On va au photographe quand on y va une fois ou deux dans son existence. Quand on y va plus souvent, on va chez le photographe. »

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