Wednesday, March 28, 2018


Merci Yves-Noël, pour ce Hamlet somptueux, jubilatoire, jouissif, reconstituant.
D’habitude je trouve que Shakespeare c’est toujours mieux de le lire que de le voir jouer
et là, on lit par-dessus ton épaule et c’est formidable.
Tu arrives à susciter une attention, une écoute et une tenue dont je ne trouve pas d’équivalent
actuellement (on sent qu’on n’a pas intérêt à tousser ou à faire craquer son fauteuil).
Il ya — et ça s’fait rare — une véritable autorité.
Par-dessus tout, j’admire ton art de la syncope, du changement de régime, du zoom arrière-zoom avant.
On voit défiler l’actor studio, Twin Peaks, Kafka, Chaplin, Pina Bausch et c’est exactement ce qui se passe
dans une tête qui lit.
Tout est à la fois tendu et relâché, libre et rigoureux, hiératique et fantasque, drôle et terrible.
L’acteur qui joue Hamlet est absolument génial. J’ai eu la chance de tenir sa main et d’être par lui dirigé dans
un rôle muet. Une énergie folle, une plastique démentielle (en un geste il passe de Nick Cave à Tom Cruise),
une précision démoniaque. Et pourtant, comme tu le sais, je déteste les adjectifs.
Et ces hommes qui avancent, the walking alive on se dit, la splendeur de la lumière, le livre qui est son et lumière.
Non, vraiment bravo, merci, merci.
Et des bises admiratives.
C.

Oh, merci Christophe ! Tu écris si bien ! 
J’ai des problèmes avec mes mails, je ne reçois le tien qu’aujourd’hui — et aussi la moitié de ceux que j’envoie n’arrive pas… On est peu de choses (moi) dans ce cas…
T’embrasse, 
Yvno

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